Bekolo offusquée ; Revolht abasourdi !
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Si Bekolo est « offusquée », Revolht est « abasourdi »
Ce mardi 1er février après-midi, l’experte « indépendante » canadienne, Menelika Bekolo, a présenté en commission de l’économie, de l’aménagement du territoire et de l’agriculture du Parlement de Wallonie, les résultats de son étude sur le Projet d'implantation de la ligne à très haute tension « la Boucle du Hainaut » entre Courcelles et Avelgem supplié par Elia pour faire encore plus de profit.
Ces résultats sont nés après plus de trois mois d’études approfondies, grâce notamment à l’appui d’Elia, partie plus que prenante dans le dossier, qui a pu fournir à l’experte des données confidentielles dont la population ne peut disposer. Doit-on pour autant prendre pour argent comptant ces fameuses données manipulables à souhait et les résultats de l’étude ?
Lors de son exposé, l’experte a marqué son étonnement suite à la publication du communiqué de presse de l’asbl Revolht. Elle a affirmé être « offusquée ». Pourquoi ? Simplement parce que l’asbl Revolht a repris ses dires, mot pour mot, qu’elle a prononcés lors de la réunion commanditée par le Ministre Willy Borsus. Sa phrase : la proposition faite par l’asbl Revolht est « envisageable mais nécessite des études approfondies qui prennent énormément de temps ». Elle a par ailleurs affirmé qu’elle comprenait que « Revolht sortait de cette présentation avec des éléments positifs ». A la lecture de leur communiqué, il semblerait aussi que les bourgmestres aient entendu le même discours.
En une semaine, cette phrase est passée de « envisageable mais nécessite d’autres études approfondies » à « envisageable mais non pertinente ».
En une semaine, l’experte a donc eu le temps de faire ce qu’elle n’a pas eu le temps de faire en 3 mois dans son rapport final et qu’elle considère que seule Elia est capable de faire : analyser en profondeur la proposition de l’asbl Revolht. Pour rappel, en page 35 de son rapport final, nous pouvons lire : « Par conséquent, l’auteur ne peut donner un avis sur la faisabilité technique (électrique) des options proposées dans les documents de REVOLTH car pour cela, il faudrait que des études de comportement du réseau complètes soient réalisées qui ne peuvent pas être faites dans le cadre de cette expertise compte tenu de la complexité de ces options et du temps que cela implique. »
En une semaine, l’experte a modifié la présentation de son étude.
Le mardi 25 janvier, cette présentation était destinée à des personnes impliquées mais non décideuses (Riverains, bourgmestres, agriculteurs). Ce mardi 1er février, la présentation était réalisée face à des députés, en commission dépendante du Ministre Willy Borsus.
Comment expliquer ce virage à 180° ? Évidemment, sans preuve, il est difficile de l’affirmer. Mais on sait que les échanges entre l’experte et Elia ont été nombreux ces derniers mois, notamment pour la réalisation de l’analyse du projet de « Boucle du Hainaut ». Le comportement plus que limite d’Elia a de nombreuses fois été démontré dans ce projet. Elia qui n’hésite pas à donner des coups de téléphone et à multiplier les rencontres quand c’est nécessaire...
Heureusement pour l’asbl Revolht, de nombreux députés, présents ce mardi en commission, l’étaient aussi lors de la présentation réalisée par la même experte le 25 janvier auprès des mandataires politiques locaux. Ils ont pu, eux-aussi, constater le double-discours de l’experte qui ne peut se cacher sur les différences de langage entre le français de Belgique et le français du Canada. Ces députés n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner cette différence de position en commission.
Enfin, l’asbl Revolht interpellera le ministre Willy Borsus, qui a assisté à ces nombreuses présentations, sur le comportement de l’experte.
L’asbl attend du Ministre Willy Borsus qu’il confirme les propos de l’asbl et qu’il confirme également que les propos de l’experte, qu’il a dû recadrer à plusieurs reprises lors de sa réunion avec les citoyens pour son comportement hautain et dénigrant, ont été différents lors de ces deux journées.
